Au commencement il y a ce mot qu’on lit / entend de plus en plus : éco-conception, puis il y a l’idée qu’on s’en fait, et enfin le couperet du triangle conviction – réalité – compromis.
Alors quand et à partir de quoi peut-on parler d’éco-conception en matière numérique ? Quels principes d’éco-conception avons-nous appliqués à notre propre site pour sa refonte ? On vous éclaire !
Éco-conception et web : de quoi parle t’on ?
Si on part de la définition macro, on définit l’éco-conception comme un processus qui consiste à intégrer la protection de l’environnement dès la conception des biens ou services. L’objectif est alors de réduire les impacts environnementaux des produits tout au long de leur cycle de vie : extraction des matières premières, production, distribution, utilisation et fin de vie.
À l’échelle d’un site web, il y a d’un côté le matériel qui participe à le produire (ordinateurs, électricité) et à l’héberger, et de l’autre sa conception pure à savoir l’architecture, les fonctionnalités, les contenus.
En tant qu’agence soucieuse de notre impact, on navigue sans cesse au milieu du triptyque évoqué plus haut afin de produire le bon support – celui qui est utile et véhicule le juste message – tout en laissant une empreinte minimale. La vigilance est donc de mise au niveau de la conception comme de la production.
L’éco-conception côté créa : bien construire pour mieux réduire
Pour l’ensemble de la création éditoriale et graphique, un même mot d’ordre : la réduction du poids des pages.
Facile à dire, mais comment faire alors pour tout de même expliquer, illustrer et rester attractif ? Chez mooxy, on place le curseur sur différents points :
- l’ergonomie du site : là on en appelle à notre amie la stratégie ! Quels objectifs ? Quels messages ? Quel parcours optimal pour l’utilisateur ? On travaille les fondamentaux pour servir de tamis entre l’essentiel à conserver et le secondaire que l’on mettra de côté, dans la boîte à idées des thématiques de contenus à produire pour les autres supports de communication par exemple.
- l’écologie des mots : oui c’est bien quand le site apparait en haut de la 1e page de recherche, oui l’utilisation répétée de mots clés est l’un des ingrédients du référencement, oui Google aime le texte déroulé au kilomètre mais fort heureusement, non l’utilisateur final n’est pas un robot. En ce sens on peut encore retenir son attention en lui racontant de belles histoires, en lui transmettant de bonnes informations, en donnant du corps et de l’âme aux textes que l’on produit. Parce qu’au final, la relation c’est quand même bien avec des êtres constitués de chair et d’os qu’on la construit.
- la sélection de l’image : ici il s’agit de cheminer habilement entre austérité et sobriété. Il n’est pas encore question de nous abstenir de photos, de vidéos ou même d’animations. Elles sont en revanche évaluées pour leur utilité et la valeur qu’elles apportent au contenu. Tout est une question d’équilibre global, et de volonté de toujours chercher à faire mieux.
L’éco-conception côté geek : performer propre
Bienvenue dans le royaume de la technique, de la performance et de la sécurité, là où concession rime avec… rien !
Du choix des serveurs aux architectures de développement, tout est étudié et fréquemment re-questionné pour trouver les meilleures solutions. À ce jour, nos équipes ont opté pour 2 partis-pris majeurs :
- un hébergeur engagé : nos sites sont hébergés chez Infomaniak, entreprise indépendante basée en Suisse, détenue par ses employés et privilégiant l’open source. Outre le modèle que l’on trouve séduisant, c’est également un hébergeur conscient de l’impact environnemental de son activité et qui a mis en place de nombreuses démarches pour en diminuer les effets (prolongation de la durée de vie des serveurs, achat d’énergie renouvelable, politique de compensation des émissions carbone etc.). Ils font ça plutôt bien et expliquent tout ici d’ailleurs si vous voulez jeter un œil.
- une architecture agile : nos sites utilisent la JAMStack, une base de développement en statique qui présente des nombreux avantages en termes de sécurité (moins de points d’entrée pour les vilains pirates), de rapidité d’affichage (moins de données à télécharger, nombres de requêtes réduites), tout en restant évolutif.
Le sujet est vaste et on ne prétend pas à ce jour en avoir craqué tous les aspects, bien au contraire. En revanche, on apprend, et on progresse tous les jours pour participer à la transformation des pratiques de communication en faveur d’un web plus vertueux.